Le Caucase : entraves et opportunités d'un axe géopolitique au travers des relations complexes russo-turques
Le Caucase a toujours été la marche des Empires. Depuis la plus haute antiquité, les grandes forces
de ce monde se sont déchirées pour son contrôle, faisant de cette région, une terre de conquête, comme en témoigne l’incroyable diversité linguistique, religieuse et culturelle qui y prospère.
Ainsi c’est probablement la région où se concentrent le plus de groupes linguistiques, allant de l’arménien présent dans la région depuis le temps antiques, aux langues dites caucasiennes qui englobent celles des géorgiens, des circassiens, des tchétchènes et des daghestanais, autant de peuples aussi différents les uns des autres et porteurs d’histoires millénaires, mais aussi des slaves, la présence Russe, qui sera ici commentée, jusqu’à des populations iranophones comme une présence de minorités kurdes à la frontière Turque du Caucase mais aussi les Ossètes, à cheval entre la Géorgie et la Russie qui ont la particularité d’être orthodoxes mais dont les racines les rattachent lointainement au monde perse, jusqu’à la présence de peuples turciques via les turcs, les azéris et diverses autres minorités au sein de la fédération de Russie qui eux-mêmes sont en soi porteurs d’une diversité infinie de coutumes et croyances, jusqu’aux peuples mongols avec les Kalmouks Bouddhistes vivant dans l’extrême nord du Caucase qui n’ont laissé leur empreinte sur ce territoire.
Le Caucase est donc bien un monde complexe à l’histoire remplie de conquêtes et de résistances dont les frontières non politiques sont parfois des plus floues, contribuant à faire de cet espace un territoire stratégiquement important.Cette région a depuis toujours constitué un axe géopolitique fait de tensions, les romains venant s’y confronter à l’ancienne Perse puis l’empire des Tsars se mesurant aux Ottomans et à l’Iran Impériale pour le contrôle de ces montagnes faisant la jonction entre l’Europe et l’Asie.
Aujourd’hui, deux puissances ambitieuses, la Turquie et la Russie, héritières des empires des siècles passés, s’y font face à face, de part et d’autre de cette chaîne de montagnes, entre elles, des états indépendants ayant relevé de leurs sphères hégémoniques passées et autour desquels la lutte pour
l’influence est devenue plus qu’importante dans ce monde multipolaire qu’est celui du XXIème siècle naissant.
La Russie et la Turquie ont de fortes ambitions régionales et, si le regard de la Russie est aujourd’hui focalisé vers l’ouest par l’Ukraine et l’OTAN, et que la Turquie qui s’est vue confirmée dans sa vision hégémonique par la récente réélection du président Erdogan, toutes deux gardent le Caucase en tête, d’autant plus que toutes deux, de façon particulière, participent à former un axe géopolitique ambiguë dont les ambitions caucasiennes peuvent constituer des éléments de divergence, autant qu’un pont pour renforcer leur coopération si spéciale.
Il faut tout d’abord faire un bref récapitulatif des relations entre la Russies et la Turquie. Il serait vain de résumer l’histoire ancienne des relations entre l’Empire Russe et l’Empire Ottoman car celle-ci est la plus longue série de conflits consécutifs de l’histoire récente, s’étendant de 1568 à 1878 (plus des affrontements durant le premier conflit mondial), le Caucase devenant souvent durant ces innombrables guerres soit un objectif soit, tout du moins, un théâtre (notamment durant la première guerre mondiale où la campagne du Caucase fut un épisode important de l’histoire du front Est, le génocide arménien y ayant cours et durant lequel seront fixés les prémices de la frontière entre les turques et les soviétiques via le traité de Batumi, puis le traité de Kars, et enfin le traité de Fraternité entre les Soviets et Kemal de 1920).
La Russie et la Turquie ont donc une histoire commune longue et complexe. Les deux anciens empires, prétendants au titre de continuateur de Rome, s’engagent donc dans une politique impériale venant se confronter brutalement autour de la mer Noire, des Balkans jusqu’à la Crimée.
Il est donc logique que les deux Empires, portes entre l’Orient et l’Occident, ponts entre l’Europe et l’Asie, trouvent dans une telle région charnière, terre d’échange et frontière, un terrain commun de conquête et d’affrontement.
L’Epoque moderne fut plus propice à des rapprochements, la première guerre mondiale ayant eu raison à la fois des Tsars et des Sultans de l’Empire Ottoman. Les Soviets voyant dans Mustapha Kemal, le père de la Turquie moderne et indépendante, avec son attitude révolutionnaire, sa posture jacobine et collectiviste, son progressisme et sa relation plus que tendue avec l’Occident, un allié et un ami potentiel pour le nouvel état prolétaire et socialiste qui venait de naître à Moscou et qui peinait à trouver reconnaissance et respectabilité hors de ses frontières (d’où ainsi le traité de fraternité de 1920).
Mais plus tard, la guerre froide par ses divers impératifs géopolitiques fait basculer la Turquie dans le Camp de l’Ouest, par l’adhésion de la Turquie à l’OTAN, cette dimension de passerelle entre les continents dévolue au territoire turc se relevant extrêmement précieuse pour les forces occidentales et ainsi, en 1962, lors de la crise des missiles de Cuba, en réponse, des missiles occidentaux seront placés en Turquie et dirigés vers le Caucase transformé en territoire avant-poste nucléaire de l’URSS.
La dislocation de l’URSS, entraînant ainsi l’apparition à leurs frontières caucasiennes d’états tampons entre la Turquie et ce qui est maintenant la Fédération de Russie, change leurs relations.
Ainsi, l’histoire récente entre les deux nations, bien après la chute de jure de leurs vieux Empires, Ottoman comme Soviétique, est bien différente : des guerres du passé, elle bascule entre la méfiance de la guerre froide et les opportunités d’alliance et d’amitié du temps de Lénine et Atatürk, dans un jeu de realpolitik dont le but est la restauration de la gloire et de l’influence passée.
Ainsi, la décennie précédente a été ponctuée de moments d’extrême tension comme en 2015 à la lorsque l’armée turque a abattu un avion Russe à la frontière entre la Syrie et la Turquie, le tout dans le cadre d’une difficile et complexe lutte d’influence en Syrie, ayant pour arrière-plan la guerre civile affectant ce pays. Mais aussi de moments étonnants de coopération, comme les échanges de soutien que s’adressent les présidents russe et turc dans des moments difficiles ou complexes comme lors des élections présidentielles turques durant lesquelles le président Poutine a montré au président
Erdogan, dont la réélection ne semblait pas acquise, de grands signes de sympathie et de volonté de poursuivre une coopération stratégique conjointe.
Nous pouvons aussi citer les succès diplomatiques de la Turquie lorsqu’il a s’agi de dialoguer avec la Russie dans le cadre de la guerre dans le Donbass (mais aussi son rôle ambigu de gardien des portes de l’OTAN, au détriment de la Russie, mais aussi souvent au service des ses intérêts nationaux).
Ainsi nous traversons une époque complexe et ambiguë des relations russo-turques où les deux nations, pleines d’un héritage et d’une ambition similaires, et vivant tous deux, à leur façon particulière, une relation tout aussi spéciale et ambivalente avec l’Occident, une époque où leurs relations sont faites d’opportunités et de respect mutuel mais aussi remplie de tension et de zones d’affrontements en arrière-plan, revenant ainsi à une vision purement realpolitik de la vie internationale loin de l’idéalisme d’un monde multi ou bipolaire. Mais alors dans cette ambiguïté, quelle place pour le Caucase, cette région pour laquelle Turquie et Russie se sont affrontés par le passé et qui est aussi leur véritable point de rencontre ?
Pour comprendre cela il faut tout d’abord se pencher sur les intérêts particuliers des deux nations afin de pouvoir en comprendre les divergences.
La Russie tout d’abord, en tant qu’ancien hégémon sur tout la partie nord du Caucase, a une très forte ambition stratégique et aussi civilisationnelle sur la région.
Premièrement, la Russie a encore la maîtrise d’une grande partie du Caucase nord et abrite sous son territoire, dans ces régions montagneuses de confins, de nombreuses et diverses populations non ethniquement russes donc certaines ont de profondes aspirations à l’autodétermination et beaucoup sont d’ores et déjà autonomes au sein même de la Fédération. Les plus emblématiques seraient sûrement les Tchétchènes, peuple caucasien à majorité musulmane sunnite, qui ont livré de lourdes guerres contre la Russie pour son indépendance et pour leur droit à l’autonomie culturelle et politique. Néanmoins, les peuples à l’identité forte et au particularisme affirmé dans le Caucase ne se limitent pas aux Tchétchènes et sont légion. La Russie a donc un intérêt particulier, en ce qui regarde son unité nationale et son intégrité territoriale, à ce que le Caucase reste une région en paix et stable pour éviter une inflation de mouvements séparatistes et indépendantistes dans une partie de son territoire particulièrement diverse et qui a déjà connue des guerres longues et meurtrières.
La Turquie, quant à elle, a une longue histoire avec le peuple Tchétchène, et plus largement avec les minorités musulmanes du Caucase nord, apportant un soutien timide aux combattants musulmans dans les guerres contre la Russie, et encore aujourd’hui des tensions ont pu émerger entre Ankara et la Tchétchénie autonome de Ramzan Kadirov au sujet de parcs et monuments commémorant les indépendantistes tchétchènes des guerres passées.
Ensuite, il y a la question des états caucasiens ayant pris leur indépendance de l’URSS, et c’est en cela que peuvent apparaître les plus grands obstacles à la formation d’un axe transcaucasien entre ces deux alliés de circonstance que sont la Turquie et la Russie.
Premièrement, la question de la Géorgie face à la Russie est une des plus grosses problématiques de la politique internationale russe, mais aussi occidentale, dans le Caucase. La Géorgie fut membre de l’URSS, elle est d’ailleurs connue comme étant le lieu de naissance de Joseph Staline, néanmoins, ses grandes différences culturelles et son histoire millénaire lui ont fait prendre en 1991, comme toutes les républiques constitutives, le chemin de l’indépendance se séparant institutionnellement de la Russie qui est le continuateur légal et moral de l’URSS.
Or, comme nous l’avons vu précédemment, le Caucase est une région remplie d’une diversité culturelle linguistique et religieuse inouïe et ainsi lors de la chute de l’état soviétique qui représentait une tente pour toutes ces nombreuses ethnies (bien que certaines aient un très grand ressentiment face à ce qui a été perçu comme une continuation de l’hégémonie russe ou tout du moins de la culture et de la langue russe, héritière de l’époque impériale) de nombreuse tensions sont apparues par ces nouveaux découpages, propices aux séparations et aux mésalliances de peuples rivaux dans ces états nouveaux, autrefois marches impériales. Ainsi, la Géorgie n’est pas à exclure de ces phénomènes notamment en ce qui concerne la minorité Ossètes vivant dans le nord de l’état.
Comme nous l’avons vu, les Ossètes sont une minorité perse et orthodoxe vivant dans le Caucase depuis l’antiquité (ils seraient les descendants des Alains du temps des grandes invasions, repoussés de leurs steppes d’origine par les grandes invasions turques plus tardives).
Si une partie de ces Ossètes vit au sein de la Fédération du Russie dans une république autonome, une autre vit au nord de la Géorgie et a eu des velléités d’indépendance dès la chute de l’URSS sur fond de plusieurs siècles de conflit ethnique avec la majorité Géorgienne. En 1991, à la suite de la volonté de la Géorgie de supprimer son autonomie à l’Ossétie du Sud, celle-ci déclare son indépendance et un conflit démarre et ne trouvera pas de résolution. La Russie, ancienne puissance tutélaire cherchant à montrer son influence régionale prend fait et cause pour les séparatistes ossètes jusqu’à une culmination de son conflit face à la Géorgie en 2008 qui aboutit à la reconnaissance par la Russie de l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie, autre région géorgienne en révolte depuis la chute de l’URSS contre le Géorgie pour son indépendance. Cette situation représente un intérêt particulier pour les Russes qui s’établissent en protecteur à l’extérieur de son territoire mais à l’intérieur des frontière de l’ancienne Union Soviétique, comme défenseur des minorités cherchant à maintenir un lien transfrontalier avec leurs compatriotes séparés du fait de la chute de l’union mais aussi dont les droits sont considérés comme menacés à l’intérieur d’état nouveaux qui, dans leur voulant renouer avec leur identité historique, entreprennent souvent des politiques culturelles jacobines de désoviétisation. Il est à noter que ces incursions russes et ces prises de position ont été extrêmement controversées dans la communauté internationale, amenant à des réactions d’opposition au sein même du Caucase, car étant considérées comme une menace à la paix et la sécurité de la région. Néanmoins du fait de la nature culturelle diverse des régions du sud caucasien de la Russie, celle dernière a sûrement dû voir dans ces choix politiques une façon de ménager à l’intérieur les velléités séparatistes dans ces régions à majorité non-ethniquement russes.
En réaction à ce retour de la Russie plus au Sud dans le Caucase, une organisation de défense régionale à visées antirusses s’est formée : l’Organisation pour la démocratie et le développement dit GUAM.
Le GUAM comporte ainsi la Géorgie et l’Azerbaïdjan mais aussi l’Ukraine et la Moldavie, deux nations elles aussi ayant de très fortes oppositions à la Russie face à des questions de frontières liées à la distribution de minorités nationales transfrontalières depuis la chute de l’URSS. Des nations indépendantes du Caucase, seules, la Russie (contre qui est dirigée cette organisation) et l’Arménie (en conflit avec l’Azerbaïdjan et alliée à la Russie) n’en font pas partie. Le GUAM est tourné vers l’idée de développement et de sécurisation du Caucase mais exclut explicitement la Russie perçue comme un élément perturbateur de la région. Il est à noter que la Turquie, pourtant sur d’autres théâtres, proche de la Russie, ou tout du moins alliée de circonstances et soutien, est membre observatrice de l’organisation, signe des spécificités de la question du Caucase dans leur relation mais aussi de la proximité avec l’Azerbaïdjan et de la place qu’occupe la Russie dans la région au détriment parfois d’intérêts pouvant servir la Turquie.
Et en cela, la Russie peut poser problème aux intérêts Turc dans le Caucase. En effet la Turquie, s’appuyant sur les connexions ethnolinguistiques et religieuses avec les autres peuples turciques a noué de proches relations avec l’Azerbaïdjan, ancienne république soviétique bénéficiant d’importantes réserves gazières et pétrolifères, c’est un atout stratégique pour la Turquie qui s’engage dans un chemin de panturquisme mais aussi dans une volonté de devenir une force importante dans le monde musulman. L’Azerbaïdjan est en conflit ouvert avec l’Arménie afin de s’assurer le contrôle du Haut Karabakh, région contestée entre les deux nations caucasiennes depuis la chute de l’URSS.
Ainsi la Turquie soutient dans ce conflit les azerbaïdjanais musulmans, pour des raisons explicitement ethno-linguistico-culturelles, de la même manière que les Russes soutiennent l’Arménie orthodoxe.
La Turquie a eu une très grande participation dans ce conflit, envoyant des milices syriennes aider les azéris et apportant un important soutien logistique. Face à cela la Russie, quant à elle, a apporté soutien logistique à l’Arménie mais aussi une présence militaire. Néanmoins, si ce conflit est si important pour les Turques, au-delà de ces considérations, c’est aussi pour sécuriser l’acheminement en gaz qui passe par la région du Caucase. Ainsi sa participation au GUAM est liée à ce besoin économique et participe aux tensions avec la Russie, en cela que tout ceci se superpose aux conflits ethniques. La Turquie souhaite ainsi maintenir une certaine stabilité mais aussi une sécurisation de pays lui étant favorable tel que l’Azerbaïdjan dans le cadre du Pipeline Sud Caucase, passant par la Géorgie et l’Azerbaïdjan mais contournant l’Arménie et qui est relié au TANAP, le Pipeline Trans anatolien. Ainsi la sécurisation du Sud Caucase revêt une importance stratégique pour les turcs tandis que les intérêts Russes qui s’y confrontent dans le choix de ses alliés revêt une dimension moins économique et plus civilisationnelle (bien que l’économique puisse aussi participer pour les russes et que le culturel et civilisationnel participe aussi pour les Turcs).
C’est ainsi que peut s’expliquer le retrait des russes des problématiques arméniennes, car ce conflit été moins important stratégiquement pour eux, ils pouvaient, toujours dans cette optique realpolitik lâcher du lest, pour les turcs pour qui le soutien à l’Azerbaïdjan revêt une importance particulière du point de vue gazier en plus de la dimension pan islamique et pan turcique.
Néanmoins le Caucase n’est pas encore un espace entièrement paisible des relations russo-turques et la situation est certainement plus proche d’être gelée du fait d’impératifs extérieurs plus urgents nécessitant un accord relatif entre les deux nations que tout bonnement pacifié et propice à l’entente et la coopération. Si comme le craignent certains analyste, la situation en Géorgie prend une nouvelle tournure plus tendue, il serait intéressant de voir la réaction turque vis-à-vis de son allié de circonstances russe lorsque ses intérêts gaziers peuvent être compromis. D’autant plus que la
Géorgie a la Turquie pour premier partenaire et que la stabilité de ce pays est d’une importance capitale pour les visées économiques et énergétique turques dans le Caucase sud.
Le Caucase est comme nous l’avons vu une région complexe et la Russie et la Turquie ont participé et participent toujours à en façonner l’histoire et la géographie sinon la population. La Chute de l’Empire Ottoman puis de l’Union Soviétique ont contribué grandement à façonner les frontières de cette région. Néanmoins, du fait même de sa spécificité de foyer d’autant de cultures, qui sont autant d’enjeux différents pour les anciennes forces hégémoniques de la région, si sur d’autres espaces, Russie et Turquie s’entendent et coopèrent, parfois de façon étonnante, on ne peut envisager que ce nouvel axe géopolitique entre Moscou et Ankara soit un axe transcaucasien.
S’ils parviennent à des accords en Méditerranée, même en Mer Noire, s’ils parviennent à modérer leurs différents, parfois très grands, au Moyen-Orient (où les deux nations ont dans l’histoire récente engagé des guerres par procurations via milices interposées et réentend politiques rivaux) le Caucase semble être un espace, sûrement dû à sa plus grande proximité mais aussi au passif impérial, où la coopération semble la plus difficile.
S’il y a eu des compromis sur la question de la guerre pour le Haut Karabakh, l’axe transcaucasien reste un vecteur de rivalité entre la Russie et la Turquie qui, de toutes façons, semble plus tourner dans leurs ambitions géopolitiques communes vers l’Europe et la Méditerranée, particulièrement dans le cadre des contextes tendus de la guerre dans le Donbass et des questions des approvisionnements en gaz en méditerranée orientale, et vers le Continent Africain plutôt que vers leur vieux territoire d’affrontement qu’est le Caucase. Néanmoins, l’étude de la place que prennent ces deux nations dans cette région est un témoignage de l’ambiguïté et de la complexité de leurs rapports, faits de tensions souterraines qui resurgissent parfois et d’alliances de circonstances, là où d’autre puissances tentent d’instaurer comme rapport au monde des distinctions plus claires, et parfois plus idéologiques entre alliés et adversaires.
Article à paraitre dans "La Revue Diplomatique"
Sources :
Bibliographies:
Facon, I. (2022). Russie Turquie : Un défi à l’Occident ? Passés Composés.
Koçak, M. (2022). Turkey-Russia relations in the Twenty-First Century : Cooperation and Competition
Amid Systemic Turbulence. Rowman & Littlefield.
Ascherson, N. (2011). Black Sea : Coasts and Conquests : From Pericles to Putin. Random House.
Graham, N. A., Lindahl, F., & Kocaoglu, T. (2021). Making Russia and Turkey great again ? : Putin and
Erdogan in Search of Lost Empires and Autocratic Power. Rowman & Littlefield.
Articles :
William Hale, “The Turkey-Russia Relationship in Historical Perspective: Patterns, Change and
Contrast”, Uluslararasi Iliskiler, Vol. 20, No 78, 2023, pp. 43-58, DOI: 10.33458/uidergisi.1284191
HILL Fiona, TASPINAR Omer, KASTOUéVA-JEAN Tatiana, « La Russie et la Turquie au Caucase : se
rapprocher pour préserver le statu quo ? », Politique étrangère, 2007/5 (Hors série), p. 153-166. DOI :
10.3917/pe.hs01.0153. URL : https://www.cairn.info/revue-politique-etrangere-2007-5-page-
153.htm
SONUMUT Guldener, « Russie-Turquie. Querelle d'arrière-cour », Outre-Terre, 2003/3 (n o 4), p. 209-
213. DOI : 10.3917/oute.004.0209. URL : https://www.cairn.info/revue-outre-terre1-2003-3-page-
209.htm
German, Tracey C, et Benjamin Bloch. « Le conflit en Ossétie-du-Sud : la Géorgie contre la
Russie », Politique étrangère, vol. , no. 1, 2006, pp. 51-64.
Cheterian, V. (2023). Relations Russie-Turquie : le prisme du Haut-Karabakh. Confluences
Méditerranée, 124, 55-68. https://doi.org/10.3917/come.124.0057
Gökırmak, M. (2016, 30 mai). From Foe to Friend : Turkish-Russian Relations in the 21st century.
https://dergipark.org.tr/en/pub/ijsi/issue/17729/185697
Şener Aktürk, Istanbul, (2013) .Russian–Turkish Relations in the 21st Century, 2000–2012, RUSSIAN
ANALYTICAL DIGEST No. 125
https://css.ethz.ch/content/dam/ethz/special-interest/gess/cis/center-for-securities-
studies/pdfs/RAD-125-2-5.pdf
Ressources internet :
Ossétie :
https://www.lepoint.fr/monde/l-ossetie-du-sud-renonce-a-son-projet-de-referendum-d-integration-
a-la-russie-31-05-2022-2477681_24.php
Historique Russie et Turquie :
https://www.mfa.gov.tr/relations-de-la-turkiye-avec-les-pays-du-caucase-du-sud.fr.mfa
https://les-yeux-du-monde.fr/actualites-analysees/47696-la-turquie-un-partenaire-incontournable-
dans-le-caucase/
Tchétchénie et Turquie :
https://www.europeantimes.news/fr/2022/01/les-musulmans-de-Tch%C3%A9tch%C3%A9nie-ont-
r%C3%A9pondu-%C3%A0-la-turquie-pour-avoir-nomm%C3%A9-un-parc-apr%C3%A8s-dudayev/
https://www.liberation.fr/planete/1996/01/27/turquie-les-freres-retrouves-du-nord-caucasedons-
envoi-de-volontaires-le-conflit-tchetchene-a-soulev_159036/
https://www.liberation.fr/planete/1994/12/31/la-turquie-hesite-face-au-probleme-
tchetchene_115732/
https://www.lemonde.fr/archives/article/1996/01/20/la-solidarite-ambigue-des-turcs-envers-les-
tchetchenes_3702923_1819218.html
https://www.letemps.ch/monde/losce-sauve-face-turquie-moscou-na-rien-cede-tchetchenie
Turquie OTAN :
https://www.nato.int/cps/en/natohq/declassified_191048.htm
https://www.mfa.gov.tr/ii_---turkey_s-contributions-to-international-peace-keeping-
activities.en.mfa
Arménie :
https://www.institutmontaigne.org/expressions/haut-karabakh-premieres-lecons-dune-paix-russo-
turque
https://www.marianne.net/monde/larmenie-fait-figure-de-monnaie-dechange-entre-la-russie-et-la-
turquie
Turquie et Russie dans le Caucase :
https://www.lefigaro.fr/international/la-relation-russo-turque-mise-a-dure-epreuve-dans-le-
caucase-20201011
https://www.monde-diplomatique.fr/2020/12/DELANOE/62586
https://www.lemonde.fr/international/article/2020/11/13/haut-karabakh-tiraillements-entre-la-
russie-et-la-turquie-sur-la-supervision-du-cessez-le-feu_6059600_3210.html
https://www.institutmontaigne.org/expressions/haut-karabakh-la-russie-un-succes-dans-le-caucase
https://www.courrierinternational.com/article/caucase-le-monde-turc-aux-frontieres-de-la-russie
https://les-yeux-du-monde.fr/actualites-analysees/47696-la-turquie-un-partenaire-incontournable-
dans-le-caucase/
https://www.letemps.ch/monde/erdogan-defie-poutine-caucase
https://regard-est.com/comment-va-la-kalmoukie-a-lheure-de-la-grande-reincarnation
Le GUAM :
https://guam-organization.org/en/
Commentaires
Enregistrer un commentaire